Isabel Fuentes Hale

Parce que je pense qu'il me faudra bien un post tout seul pour mon histoire! Bonne lecture pour tout ceux qui auront le courage de lire mon histoire jusqu'au bout! XD

     

Ma vie en long, en large et en travers!

   
                                     Je suis née à Puerto Rico un soir de printemps le 8 Avril 1972 entourée de mes 5 frères : Antonio, Carlos, Juan, Miguel et Fernando. Ils ont toujours été présents pour moi mais quand ils me cherchent, ils savent très bien me trouver. Je ne m'en souviens à peine mais mes parents ont du quitter Puerto Rico pour le centre du Mexique. Nous ne roulions pas sur l'or mais je m'en moquais. Tout ce qui comptait pour moi, c'est de me trouver en compagnie de ma famille, de pouvoir les avoir auprès de moi dans les moments de joies et de bonheur. Je suis l'unique fille et ce n'est pas chose aisée pour s'imposer et imposer ses choix. Très tôt, j'ai opté pour être indépendante et pour réaliser mes rêves. Je me souviens en avoir passé des heures, des journées dans le désert mexicain simplement à contempler le paysage. Un paysage magique. Un paysage que je ne voudrais quitter pour rien au monde. Les années passaient et ma détermination à rester dans ce pays était toujours intacte. A chaque fois que je ramenais un garçon à la maison, c'était la même rengaine. Il subissait un interrogatoire de la part de mes frères puis de mon père et finissait pas déguerpir aussi vite qu'il avait débarqué. J'étais condamnée à rester célibataire. J'étais la seule à tenir tête à mes frères et mon père. En ce qui concerne mon père, je suis aussi tête de mule que lui et croyez-moi, cela fait des étincelles.

Je vivais ma vie comme je le voulais. Je n'avais rien à cacher. Je rédigeais nombres d'histoires qui me trottaient dans la tête. L'inspiration m'était facile. Pas besoin que j'aille chercher bien loin. J'aimerais en faire profiter le monde entier. J'aimerais que tout le monde puisse admirer ces paysages sans le détruire. Je peux passer pour une jeune femme idyllique, un peu trop naïve mais ce n'est pas le cas quand on fait l'effort de me connaître. Je grandis donc avec la ferme intention de réaliser ces photos qui me tiennent à cœur et de créer un livre sur le désert mexicain. Le jour arriva enfin. Ce jour où je me retrouvais obligée de quitter ma famille, mon pays, mon enfance afin de faire mes études. Un déchirement ce jour là. Je m'en souviens comme si c'était hier.. C'est comme si on m'avait enfoncé un poignard dans le cœur. Cependant, je devais le faire. Moi, qui voulait être indépendante et libre. J'avais 18 ans. Je suis donc partie pour Las Vegas. Je garde toujours un pendentif avec la photo de ma famille. Cela m'aide à me souvenir de mes racines. Je reviens au Mexique autant de fois que je le désire, enfin, quand j'en ai le temps. Surtout pour me ressourcer.

Arrivée à Las Vegas, dans une aussi grande ville, je me sentais perdue. Je n'avais pas d'argents et je ne savais pas où dormir. Je finis par trouver un petit travail pour payer le loyer, les études de puéricultrice et mon matériel de photo. C'est ainsi que je deviens photographe pour les touristes au Caesar Palace en leur réalisant des photos souvenirs. Mon travail consiste à dire « voulez-vous un souvenir ? » Je fais la photo souvenir et la vend. Pas très réjouissant mais très pratique pour payer les factures. C'est là que je rencontre ma meilleure amie, Rosita ! Celle à qui je me confie et avec qui je passe tout mon temps. Elle est comme une sœur pour moi. Elle est présente quand j'ai des coups de blues et vice versa. Ensemble, nous partageons un petit studio le temps de nos études. Pendant trois ans, il ne se passa rien de spécial. J'avais 21 ans. Je venais d'obtenir mon diplôme de puéricultrice. Je continuais toujours l'écriture et m'étais mise à la photo. Je pensais pouvoir retourner au Mexique, auprès de ma famille et exercer là-bas mais je me trompais. Une autre désillusion. Il n'y avait pas de travail dans ce domaine au Mexique. Je me résous à chercher un travail à Las Vegas et à faire ma vie dans cette ville. Ainsi, je pu exercer dans un hôpital de Las Vegas. Je n'avais pas ma famille mais j'avais toujours Rosita avec moi et cela me faisait du bien.

J'avais l'impression de ne pas être à ma place dans cette ville. Pourtant, j'ai toujours suivis les signes pour guider ma vie. La religion a toujours été importante dans ma famille. Ma mère m'a apprit à lire dans les signes. Rien n'arrive jamais par hasard. Notre destinée est déjà écrite ! Il nous reste plus qu'à lire les signes. Si j'étais dans cette ville, c'est qu'il y avait une raison que cela me plaise ou non. Peut-être que je finirais pas réaliser mes rêves et à fonder ma famille. Vous ne croyez pas aux signes ? Vous vous dîtes que ce sont juste des superstitions et que ce n'est que le fruit du hasard ! Pas pour moi ! Le hasard a une explication ! Pas forcément rationnel mais il y a forcément une explication. Je devais avoir 23 ans lorsque ma vie allait basculer. Je m'en souviens comme si c'était hier. Je suis rentrée dans un bar mexicain pour réfléchir sur ma vie et mon fiancé. Je n'étais pas prête pour le mariage. Ma mère m'a dit de regarder les signes pour prendre ma décision. Le collier qu'il m'avait offert s'est brisé. Si j’interprète le signe, je ne dois pas me marier avec lui. Je me suis dirigée vers le téléphone du bar afin d'en parler avec Rosita. La discussion s'est éternisée et une envie pressante s'est emparée de moi. J'ai raccroché et m’aperçus qu'il y avait une longue queue devant les toilettes. J'ai donc décidé d'inventer une histoire afin de passer avant tout le monde. Je m'avance donc vers le jeune homme en tête de la file et lui dis :

Excusez-moi mais j'étais au téléphone et la file avançait mais je ne pouvais pas avancer puisque le fil n'allait pas jusqu'à là-bas.

Alaric : Vous croyez que je vais vous laisser passer ?

S'il vous plaît ! Je vous promet de faire vite. Avouez que mon histoire était bien !

Alaric : Votre nez s'allonge !

Je fais pipi très vite. J'ai grandis avec 5 frères et nous n'avions qu'un petit coin.

Alaric regardant la file : Je risque ma peau pour vous laisser la place mais je vais vous laisser y aller.

Merci!

Mon regard n'a pas réussit à se détacher d'Alaric. Mon cœur, ma tête le pensait. Un véritable coup de foudre s'est abattue sur nous. J'en ai encore des frissons. Nous nous sommes rencontrés par un pur hasard. Enfin, il doit bien y avoir une raison pour que nos chemins se soient croisés. Quelques minutes plus tard :

Merci beaucoup de m'avoir céder votre place ! Je m'appelle Isabel Fuentes et vous ?

Alaric : Mais, tout le plaisir fut pour moi ! Je m'appelle Alaric Hale ! Le hasard nous a fait nous rencontrer !

Croyez-vous vraiment que c'est le fruit du hasard qui nous mit sur le même chemin ? Vous ne croyez pas en la destinée ?

Alaric : Je crois plutôt à une envie pressante et un peu de culot ! Qu'entendez-vous par le mot destinée ?

Rien n'arrive par hasard ! La destinée de chacun est déjà écrite et il nous suffit de lire les signes ! Je crois qu'il y a une explication précise au fait que nous nous soyons rencontrés précisément à cet endroit !

Alaric : Ah oui ! Laquelle ?

Celle de m'éviter de faire la queue !

Et voilà, comment j'ai rencontré l'amour de ma vie ! Le seul ! L'unique ! Le vrai ! Mon prince charmant ! Celui qui me faisait rêver dans mes rêves de petite fille ! Mon cœur et mon instinct me disait qu'Alaric était le bon et que c'était l'homme de ma vie. Je m’apprêtais à partir lorsque je sentis qu'on me retenais par le bras. Je me retournais, levais la tête et comprit qu'Alaric voulait que je reste. Pas un mot. Juste un regard. Un simple geste. S'ensuivit un verre puis une conversation pour faire plus ample connaissance. J'en étais persuadée. Ce n'est pas le fruit du hasard qui nous a fait nous rencontrer mais bien le Destin. Je sais depuis ce jour que je passerais le reste de ma vie à ses côtés et que je le suivrais jusqu'au bout du monde s'il le fallait. Enfin, faut pas exagérer non plus ! Vous voulez savoir ce qu'on s'est dit ? Vous êtes bien curieux, je trouve ! Allez, c'est bien parce que c'est vous !

Alaric : Tu accepterais de boire un verre en ma compagnie ?

Pourquoi j'accepterais ?

Alaric : Pour mes beaux yeux ? Non, histoire de faire plus ample connaissance et d'apprendre à se connaître !

Tu as vraiment envie d'en savoir plus sur moi ? Ou c'est simplement pour me draguer ?

Alaric : En toute honnête, la drague n'est pas mon fort mais je dois bien avouer que je suis tombé sous ton charme et que j'aimerais en savoir plus sur toi !

J'en suis flattée ! Je dois bien avouer que je suis pas insensible à ton charme ! Va pour un verre alors ! Une tequila !

Alaric commande deux tequila puis reporte son attention sur moi : Alors, que puis-je savoir sur toi ?

Je vais garder un peu de mystère, je te préviens ! Je suis née à Puerto Rico et j'ai grandis dans le centre du Mexique. J'ai 5 frères, dans l'ordre,  Antonio, Carlos, Juan, Miguel et Fernando et moi, je suis la petite dernière. Mais, quand on me cherche, je sais très bien me défendre ! Je suis puéricultrice dans un hôpital de Las Vegas, je fais des photos souvenir au Caesar Palace pour les touristes afin d'arrondir les fin de mois. J'habite avec ma meilleure amie, Rosita.  Que puis-je savoir sur toi ?

Alaric :Ca tombe bien j’adore les mystères ! De mon côté, je suis né et j’ai grandi à Los Angeles. J’ai seulement un petit frère et je vis avec lui pour le moment. Je suis devenu pompier, il y a déjà 5 ans de cela. Maintenant, je travaille à New York, je suis ici pour une mission. Tu fais donc partie d’une famille nombreuse ! Je suis impressionné : seule fille à devoir grandir avec 5 garçons, ça doit être dur… Et, qu’est-ce-qui t'as poussé à quitter ta famille et le Mexique ? La puériculture ?

Vous n'êtes que de passage alors ?  C'est exactement ça ! J'ai quitté ma famille pour les études ! Mon pays me manque quelques fois. J'y vais quand j'ai des coups de blues et puis ma meilleure amie avec avec moi. Elle m'aide beaucoup. Tu restes longtemps ici ?

Alaric : Quelques semaines voir quelques mois peut-être !

On aura le temps de se connaître alors et l'occasion de se revoir !

Alaric : J'espère bien!

Tout s’enchaîna très vite ! Nous étions heureux et nous ne pouvions pas vivre l'un sans l'autre. Nous étions des âmes-soeurs, j'en étais persuadée. Je n'ai pas osé lui présenter ma famille et plus précisément mon père. J'étais son unique fille et il n'allait pas laisser le premier homme venu prendre possession de mon cœur. J'ai fini par lui présenter mon père. J'ai tenu tête à ce dernier et il a finit pas l'accepter. D'ailleurs, mes frères se sont délectés de la scène. Un an plus tard, voilà que le joue de la St Valentin, Alaric s'agenouilla devant moi et demanda ma main. Je m'en souviendrais toute ma vie. Un instant magique. Un instant suspendu.  Aucun mot ne parvenait à sortir de ma bouche tellement je me trouvais émue mais j'ai finalement réussis à prononcer ce petit mot tout simple mais tellement important : « oui » S'enchaîna un magnifique mariage dans une sublime robe de mariée blanche avec toute ma famille pour l'occasion. Un véritable mariage digne des contes de fées ! Un moment suspendu où l'on voudrait que le temps s'arrête. Tout allait pour le meilleur des mondes. Tout était au beau fixe jusqu'à ce fameux jour. Une lettre adressée à Alaric pour lui confier une mission à New York ! C'en était trop pour moi ! Vivre dans une ville différente de mes parents, c'était dur même en pouvant les voir aussi souvent que je le voulais mais là, c'était carrément à l'autre bout des États-Unis !

Je ne pouvais me résoudre à quitter Las Vegas pour New York. Je voyais bien que la mission réjouissait Alaric. Je voulais lui faire plaisir mais c'était au dessus de mes forces. J'ai tenté de le faire changer d'avis mais en vain. Alors, j'ai employé les grands moyens. L'ultime recours ! J'ai envoyé Alaric à la chasse avec mes frères dans le désert mexicain afin qu'ils lui en mette plein la vue. Seulement, rien ne s'est passé comme prévu ! Alaric est tombé dans des cactus après avoir été effrayé par des serpents. En fait, mes frères ont tiré sur les serpents aux pieds d'Alaric, sans le prévenir et le cheval prit peur, se cabra et fit tomber Alaric dans un cactus. Mes frères lui ont donné de la tequila pour qu'il ressente moins la douleur. J'étais furieuse contre eux. Je les ai viré en leur disant « Je vous avais demandé de lui en mettre plein la vue, pas de lui faire la peau » Du coup, je me suis résignée à le suivre à New York. Je ne pouvais vivre loin de lui et je savais, au fond de moi, que je reviendrais m'installer ici. Une page se tourne. Quelques larmes coulèrent en serrant ma famille dans mes bras. Ensuite, nous avons pris la route en direction de New York ! Quelques jours plus tard, j'appris que j'étais enceinte ! J'allais enfin devenir maman ! J'étais folle de joie ! Je ne savais pas comment l'annoncer à Alaric. Je me souviens avoir préparé un bon petit dîner aux chandelles avec une petite musique d'ambiance romantique. Il était heureux de cette nouvelle. Nous allons fonder une famille. Une famille à nous ! Rien qu'à nous et que personne ne pourra nous retirer.

La grossesse se passa sans problème et l'arrivé de mon premier fils fut sportive. En effet, nous étions dans un parc. Nous nous promenions main dans la main quand je sentis de violentes contractions et que je découvris que je perdais les eaux. La panique !

Alaric : Mais où se trouve mon satané portable ?

Dans ta poche, mon chéri!

Alaric chercha son portable partout dans ses poches et finit par le trouver au bout de quelques minutes qui parurent interminable. L'ambulance se trouvait bloquée dans les embouteillages et le bébé allait naître d'une minute à l'autre. L'ambulance finit par arriver mais le travail était déjà trop avancé. J'ai donc accouché sur un banc au milieu d'un parc. C'est pas banal ça ! Quand j'ai pu tenir mon bébé dans mes bras pour la première fois, ce fut magique. J'étais très heureuse. L'embarquement pour l'hôpital le plus proche fut mouvementé aussi. Jamais, je n'aurais cru qu'on arriverait à bon port et pourtant, on y est parvenu. Avec du temps certes et les nerfs à bout de force mais nous sommez arrivés à la maternité !  Les quelques mois qui suivirent furent magique. Nous étions une véritable famille. Nous avions dressé un véritable petit cocon dans lequel notre petit Scott ne manquerait de rien et sûrement pas d'amour. Je me souviens encore de ses premiers pas.  Scott jouait par terre sur son tapis quand il commença par se dresser sur une petite chaise à sa hauteur. Il n'était pas tout à fait à l'aise et c'était bien normal. Il s'est mit à pousser la chaise et à aligner un pas devant l'autre. J'ai tourné la tête et lorsque je l'ai vu, j'ai lâche tout ce que je faisais pour reporter mon attention sur mon petit bonhomme. J'ai appelé Alaric qui a sortit la caméra pour filmer l'événement. Un véritable bonheur de voir ses enfants grandir et apprendre toute les choses merveilleuses que nous offre la vie.

Ma famille, mon pays commençait à le manquer même je reconnais que je ne voyais pas le temps passé entre mon fils, mon mari et mon travail. C'est fou comme le temps passe vite. Je ne m'habitue par la vie des New Yorkais. Cela fait maintenant 4 ans que nous vivons dans cette ville. 4 ans de bonheur familiale. Quelques nausées matinales et une légère fatigue me donnèrent la puce à l'oreille. Pas de doute, j'étais enceinte. Une grossesse quelque peu compliquée. J'étais suivi de très près et je prenais le moins de risque possible. Au bout d'un peu moins 8 mois de grossesse alors que tout le monde dormait, je sentis de violentes douleurs au ventre. Je reconnus les contractions. Je secouais Alaric:

Il faut que tu me conduises à l'hôpital de toute urgence.

Alaric, pas bien réveillé : Hein ? Quoi ?

J'ai des contractions de plus en plus rapprochées et....

Alaric : Et quoi ?

Je crois que je viens de perdre les eaux !

Le temps d'enfiler des vêtements, de confier Scott à la nounou et nous voilà en route pour la maternité de toute urgence. La circulation n'était pas fluide mais nous sommes arrivés juste à temps. Une minute de plus et le bébé naissait dans la voiture. Lorsque le petit Nathan fit son apparition, une peur bleue venait de naître chez nous. Aucun cri. Nathan se trouvait tout bleu comme s'il avait manqué d'air. La panique. La peur nous avait envahit ce soir là ! Peur de perdre mon petit bébé. Puis, le soulagement quelques secondes plus tard en l'entendant pleurer. Des larmes de joies roulèrent sur mes joues. Je ne pouvais pas encore le prendre. Il fallait qu'il reste sous respirateur artificielle afin de soulager ses poumons qui se trouvaient trop immature pour fonctionner seuls. Il était né trop tôt. Je n'avais qu'une seule envie : le prendre dans mes bras. Les médecins nous avaient rassurés en nous disant que son système respiratoire se mettrait en place en grandissant mais qu'il allait devoir éviter le sport afin d'économiser ses poumons. Nathan allait devoir être suivit fréquemment. Au début, Scott ne savait pas trop comment réagir à l'arrivé de son petit frère. Trop tôt, il n'a pas eu le temps de s'y faire. Bien qu'il était content d'avoir un petit frère avec qui partager une foule chose, il comprit qu'il devait partager ses parents. Puis, en le voyant dans une couveuse avec tout ces tuyaux autour de lui, Scott était triste pour lui. Il ne comprenait pas pourquoi son petit frère se trouvait à l'intérieur et il avait manifester son inquiétude. Je l'ai rassurée. Je lui ai expliquer avec  des mots simples et je lui ai dit qu'il se mettrait à courir comme lui dans quelques mois.

Le jour où j'ai pu le ramener à la maison était magique. Scott agissait comme un véritable petit bonhomme. Il voulait le prendre dans les bras, le bercer, lui donner le biberon et jouer avec lui. Un peu comme les petites filles le font avec une poupée. Nathan commençait à peine à marcher à quatre pattes lorsque deux avions se dirigèrent sur les tours du World Trade center. La catastrophe qui bouleversa le monde entier et en particulier les États-Unis. Je ne travaillais pas ce jour là et j'avais emmené les petits au parc. Nous avions vu les avions passer au dessus de nos tête mais nous étions loin d'imaginer ce qu'il allait se produire quelques minutes plus tard. C'est en rentrant à l'appartement que j'appris la nouvelle aux informations télévisées. Je composais le numéro d'Aleric afin de savoir s'il allait bien. Il ne travaillait pas très loin. Je fus soulager en le voyant franchir la porte d'entrée. Tellement soulagée que je me suis mise à le serrer fortement dans mes bras.

J'ai eu si peur ! Peur de te perdre !

Alaric : Je sais ! Moi aussi, j'ai eu peur !

La vie n'était plus la même après cet incident.  Tout avait changé ! Je ne m'étais pas habituée à cette ville ! Trop de voitures, de circulation ! Les habitants vont trop vite et ne prennent pas le temps de vivre ! Pas le temps de s'émerveiller devant les petites choses du paysage ! Mon pays me manquait ! L'air y était plus respirable, bien que pollué aussi ! Je songeais de plus en plus à repartir vivre à Los Angeles surtout avec les problèmes respiratoires de Nathan. Je me faisais du soucis pour lui. Je voulais le meilleur pour mes enfants. Je voulais qu'ils grandissent le plus sainement possible. Les cauchemars se trouvaient de plus en plus fréquent jusqu'au jour où je me mis à craquer. J'attrapais mon téléphone et je me mis à composer le numéro de ma mère. J'avais besoin de lui parler. Je ne savais plus où j'en étais. J'avais peur que l’incident du 11 septembre se reproduise. Et puis, il est vrai que je n'avais personne à qui me confier, mise à part Aleric. Il faut bien avouer qu'il n'est plus trop le même en ce moment. Trop occupé avec sa mission de désencombrement ! Rosita était resté à Las Vegas ! Mes parents et mes frères se trouvaient au Mexique. J'étais toute seule. J'en ai parlé avec Alaric qui m'a conforté dans l'idée de retourner à Los Angeles.

Il vaudrait mieux qu'on quitte cette ville ! Les cauchemars sont omniprésents chez les enfants et les nuits s'en trouvent agitées. Et puis, la pollution de la ville n'est pas conseillée pour Nathan. Tu es d'accord avec moi ? Sans compter que j'ai besoin de retrouver mes racines et me ressourcer un peu.

Alaric : depuis les événements, vous n'êtes plus en sécurité ici. Et Nathan avec son asthme, c'est pire que tout de rester ici. Donc je comprends et je suis d'accord pour que tu ailles avec les enfants à LA. Il faut juste que je reste ici quelques temps de plus pour mon travail. Ils ont besoin d'aide, tu comprends ?

Je comprends ! Sois prudent ! Je ne supporterais pas te perdre ! J'ai besoin de toi et les enfants aussi !

Alaric : Je serais prudent ! Je te le promet ! Fais attention à toi et aux petits !

(Séquence « sortez les mouchoirs » MDR ) C'est ainsi qu'en ce début du mois de décembre, je fis mes valises avec mes enfants pour retourner vivre à Los Angeles. Je serrais une dernière fois Alaric dans mes bras avant de prendre la route pour le Mexique dans un premier temps. Quelques jours de vacances, histoire de se ressourcer et d'oublier cet incident du 11 septembre. Il fallait se changer les idées et tenter de faire disparaître ces horribles cauchemars qui hantent nos sommeils depuis quelques mois. J'étais heureuse de retrouver le territoire de mon enfance. Les souvenirs me revinrent en mémoires. J’enlaçais mes frères, mes parents et toute ma famille avec un bonheur indescriptible. Je me retrouvais peu à peu.

Après avoir laissé les petits auprès de ma mère, j'avais pris mon appareil photo et était partie à la recherche des plus beaux paysages du pays de mon enfance. Je me suis mise à les photographier. Je me suis souvenue de ce rêve de petite fille. Celui de créer un livre sur le désert mexicain. Il était peut-être temps de le réaliser.  Ensuite, je suis allée m'installer dans un appartement à Los Angeles en compagnie de Scott et de Nathan. J'ai repris mon travail de puéricultrice dans un hôpital et durant mon temps libre, j'ai commencé la création de mon livre sur le désert. Pas un simple livre de photo. J'eu l'idée de réaliser une histoire autour, de raconter quelque chose et de faire rêver les lecteurs. Je ne vis pas le temps passer. Il faut dire que je passais mon temps entre mes fils, mon travail, ma passion et je me divertissais avec Rosita que j'étais très heureuse de retrouver.

Bien entendu, Alaric me manquait. Je n'avais pas beaucoup de ses nouvelles vu ses occupations mais je n'avais pas besoin de l'entendre pour penser à lui. Il était présent dans mon cœur, dans le sourire et le regard de mes fils et dans toutes mes pensées. Sa mission finit par se terminer et  nous étions enfin une famille unie et pleinement heureuse. Nous pouvons enfin commencer à vivre en toute sécurité. Notre petite vie de famille s'organisait entre le base ball pour Scott, les visites à l'hôpital sur le suivi de l'état de santé de Nathan, nos métiers respectifs et quelques petits moment d'intimité en tête à tête. Ces moments sont très important quand on devient parents. Je m'amusais à observer Nathan qui voulait faire comme son frère, à voir Scott s'amuser avec lui et le protéger. Mes deux petits amours. J'ai peur que la vie me les abîme. Chaque parent a les même crainte. Je n'ai pas trop à me plaindre. Ce sont des enfants très obéissants malgré quelques petites bêtises mais rien de  bien méchant. Des bêtises d'enfants comme chacun en a fait. Nathan a fait ses premiers pas chez mes parents dans les territoires que je traversais lorsque j'étais petite. Il s'était dressé en s'agrippant à la jambe de mon frère Juan avant de lui prendre la main. Un instant magique que j'avais immortaliser avec mon appareil photo.

Le temps passa et je découvris que j'attendais une petite fille. J'étais très heureuse mais ce n'était rien comparé à Alaric qui en était fou de joie. Non pas qu'il ne soit pas heureux d'avoir deux fils mais il voulait avoir sa petite princesse. Il allait être servie. Pour ma part, je pourrais enfin jouer à des jeux de filles car le base ball, c'est bien mais cela m'intéresse moins. La naissance s'est passée sans problème. Enfin, mise à part qu'elle était arrivée un peu en avance. Tout comme Nathan mais sans problème respiratoire. Elle avait un petit problème pour prendre du poids et elle du rester à la maternité quelques mois mais cela s'est bien terminé. Une petite fille est venue compléter la famille que l'on a appelé Julia Anastasia. Tout le monde se demande si elle me ressemble plus ou si elle ressemble plus à Alaric. Je dirais que c'est un parfait mélange entre nous deux. Un jolie cadeau de noël avant l'heure en ce début du mois de décembre 2005.

Je me souviens lorsque Scott est venu à la maternité et qu'il s'est hissé sur la pointe des pieds afin de voir à quoi ressemblait à sa petite sœur. C'était mignon à contempler. Scott avait posé sa main sur le ventre de Julia et s'était exclamé :

Scott : Maman ! Maman ! Elle a attrapé ma main ! Elle m'aime bien alors ?

Bien sure qu'elle t'aime bien !

Ensuite, je ris en voyant Nathan sauter pour faire comme son frère mais en vain car il était un peu trop petit même sur la pointe des pieds. Heureusement pour lui qu'Alaric se trouvait dans les parages pour les porter et le mettre au niveau de sa petite sœur. Ils voulurent même la porter. Alors, nous leur avons demandé de s'installer sur le lit bien confortablement et nous avons posé la petite au milieu afin qu'il n'y ait pas de jaloux. Ce qui a donné lieu à une très belle photo et un merveilleux instant. Les mois se sont enchaînes et les petits grandissaient trop vite. Nathan suivait sont frère comme son ombre et oubliait quelques fois qu'il ne fallait pas qu'il fasse trop d'effort physique. C'était normal à son âge. On ne pouvait pas lui en vouloir. Voilà qu'il s'était mis en tête de faire du base ball comme Scott. Je m'y étais toujours opposée au vu des problèmes respiratoires mais le petit garçon devint de plus en plus insistant au fur et à mesure qu'il grandissait. J'ai finis par céder mais juste pour les entraînements. Enfin, il ne faisait que frapper la balle avec la batte. Il était heureux de partager ce sport avec son frère. Entre temps, je finissais mon livre sur le désert mexicains et passait  tout mon temps libre à la recherche d'un éditeur. Je parvins enfin à trouver le bon éditeur, ni trop célèbre ni pas assez. Il a vu en mon livre, la perle rare. J'ai mis 6 ans pour le créer et j'en étais extrêmement fière. Je venais de réaliser mon rêve d'enfance. Je ne savais pas encore s'il allait être apprécié mais je m'en moquais. Ce livre serait disponible pour tout ceux qui voudraient voyager.

Durant deux ans, tout se passa tranquillement. Le train train quotidien dirait-on ! Cependant une année nous rappela de mauvais souvenirs semblable aux événement qui avaient eu lieu le 11 septembre 2001 et qui avaient précipité mon retour à Los Angeles. Un incident qui nous marqua et qui fut dur à oublier. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à repenser à cette incident. Il m'en a fallut du courage pour ne pas montrer ma peur et sauver toutes ces personnes comme il en fallut à Ric même si c'était son métier. Je vais vous raconter ce qui s'est passé pour que vous compreniez bien la situation. Tout a commencé tranquillement par une journée de travail ordinaire. Je déposais les petits à l'école et me rendait à mon travail. Les urgences se trouvaient saturées, l'hôpital battait son plein et les nerfs des patient se trouvaient à bout de force. C'était le quotidien du milieu hospitalier. Un code noir venait de s'afficher sur mon biper. Code noir ? Qu'est-ce que c'était déjà ? Je m'y un temps pour m'en rappeler ! Cela signifiait alerte à la bombe ! L'alerte provenait des blocs chirurgicaux, juste au dessus de l'arrivée d'oxygène. Il faudrait couper cette alimentation mais si on la coupe, les patients sous respirateurs ne seront plus alimentés sauf manuellement. Finalement, ils ont trouvé un moyens pour couper juste l'arrivée d'oxygène au bloc. Les démineurs sont présents pour rassurer les personnes présentes dans le blocs et faire évacuer toutes celles qui ne sont pas utiles dans la pièce. La bombe se trouve dans le corps d'un patient et une secouriste a la main sur le détonateur car elle voulait stopper le saignement.

La peur s'emparait de moi mais je ne laissais rien paraître. J'évacuais le service comme les ordres l'indiquait. Je le faisais machinalement sans réfléchir car si je réfléchissais, la peur m'envahissait et je risquais de perdre mes moyens. Comme si cela n'était pas suffisant, un incendie se déclara dans la bâtiment voisin provoquant une panique générale. Tout le monde voulait sortir avant tout le monde. Des bousculades se mirent en place, des piétinements et tout le personnel hospitalier s'en trouvait débordé. Impossible de se retrouver et de faire régner l'ordre. Les pompiers débarquèrent et je vis mon Ric plus beau que jamais dans son uniforme de pompier en plein action avec sa lance à incendie. Ce n'est pas le moment de fantasmer ! Il y a des vies à sauver avant. J'aurais tout le temps de fantasmer quand ce sera terminé. Dans la panique, deux hommes se mirent à tirer sur la foule. Je ne sais même pas s'ils avaient conscience de leurs gestes. Les patients paniqués couraient de tous les côté. Un gigantesque carambolage se crée devant l'établissement. Un bus vint se coucher sur la voix. Un des tireurs en profita pour tirer sur le bus, sur les voitures et l'autre continuait de tirer sur la foule restée à l'intérieur. J'étais perdue. Je ne savais plus quoi faire ni par où commencer.

J'entendis une petite fille crier. Je me retourna. Elle se trouvait dans la salle de jeux avec deux autres enfants. A peine, j’eus le temps de voir le tireur viser la salle de jeux, que par pur réflexe, sans même réfléchir aux conséquences de mon acte, je me suis jetée sur les enfants afin de les protéger. La balle explosa la vitre. Des milliers de morceaux de verre se répandirent dans les 4 coins de la pièce. La balle frôla mon bras, provoqua une légère blessure. Les enfants allaient bien. Je les ai pris sous mon aile et les ai mis en sécurité. Cependant, les pompier avaient beaucoup de mal à éteindre l'incendie. Je voyais Ric au milieu des flammes sans accès pour en sortir. Son masque à gaz sur la figure, et sa lance dans les mains, il avançait à l'aveugle. Je me mis à retenir mon souffle. Je ne voulais pas le perdre. Les souvenirs du 11 septembre resurgissent. Je voulu le rejoindre mais un pompier m'en empêcha. L'incendie se propagea jusqu'au bloc où se trouvait la bombe. Une explosion gigantesque se produisit. Le souffle de l'explosion me propulsa à l'autre bout de la salle.. Je ne sais plus si je me trouvais encore dans l'hôpital. Dans ma chute, j'ai réussis à protéger deux enfants totalement perdus et paniqués. Je ne me souviens de rien de plus. Le trou noir. Je me souviens juste que l'instant d'après, je me trouvais assise sur une chaise, à l'extérieur et que le calme était revenu. Une blessure à la tête. Des contusions un peu partout sur le corps. J'appris que j'avais perdu connaissance mais la seule question qui me vint à l'esprit était « Où est Ric ? »

Un pompier vint me voir et me dire qu'il avait sauver une dizaine de personnes mais qu'il s'était retrouvé piégé dans les flammes au moment de l'explosion et qu'on a plus de nouvelle de lui depuis.  J'avais envie de crier, d'hurler, de foncer vers le lieu de l'explosion mais je ne parvins pas à bouger, simplement à fondre en larmes. Ce n'est pas possible. Au fond de moi, je savais qu'il s'en était sortit mais je n'en avais pas la preuve. Je fermais mes yeux et me mis à penser très fort à lui. Lorsque je relevais la tête puis ouvrit les yeux, je le vis devant moi, blessé à plusieurs endroits mais bel et bien vivant. Vous savez l'image du héros qui sort des décombres alors que l'on croit qu'il n'y a plus personne ? C'est exactement cette scène que je contemplait. Sans réfléchir, je me suis levée d'un bond et me suis jetée dans ses bras avant de terminer par un long baiser.

Plus jamais ça ! J'ai eu tellement peur !

Ric : Moi aussi ! Mais, on s'en est sortit ! C'est l'essentiel!

La suite, je dois l'avouer a été dure ! Moins dure que l'accident qui a bien faillit nous coûter la vie mais dure de réaliser qu'on était encore vivant. La première chose que j'ai faite a été de d'enlacer mes enfants. De les enlacer si fort tellement j'ai eu peur de ne plus jamais les revoir. Je me suis mise à les regarder dormir. Je n'ai pas réussir à dormir une nuit complète avant 3 mois. Il en fallut du temps pour oublier et continuer ma vie.  Pas d'autres incidents de ce genre ! Vous direz qu'on s'en passerait volontiers et vous auriez raison ! Nous étions plus unis que jamais !
 

Te connaissant je n'en doute pas Bienvenue et amuse toi bien, si tu as des questions tu sais ou me trouver

Merci mon Danny! Je crois bien que je vais m'amuser avec l'histoire et je sais où te trouver si besoin!

Bienvenue :3

Merci Carol!!

Bienvenu parmi nous au plaisir de se voir, bon choix d'avatar.

Merci Ryan! Au plaisir aussi et merci pour l'avatar !!

Biiiiiiiiiiiiienvenue

Merci Mélodie

Désolée pour le double post mais j'ai ENFIN terminé ma fiche! N'hésitez pas à me dire si quelque chose ne va pas!

J'adore !!!!! je corrige ma fiche demain moi