carol e. g-lynch + the man with the power

Présentation de Carol E. G-Lynch

Carol E. G-Lynch
featuring Benedict sodamnperfect Cumberbatch
carol e. g-lynch + the man with the power 14n2y4g

credit: mind palace

Informations sur le personnage
Nom et prénom : Carol Edwin Grekov-Lynch
Date de naissance : 15.04.1981
Origine : Ukrainiennes
Nationalité : Américain et Ukrainien
Groupe : Politiciens
Orientation : Sans sexualité fixe mais fiancé
Célébrité sur l'avatar : Benedict Cumberbatch

Moral
« Monsieur Lynch ! Monsieur Lynch ! Auriez-vous une déclaration à faire ? » « Monsieur Lynch ! Qu'est-ce que ça fait d'être élu Maire après une première tentative ? » « Quelle va être la première chose que vous comptez faire maintenant que vous êtes le Maire de Los Angeles ? » Un flash l'aveugla ; il ferma les yeux quelques secondes, vacillant. Il porta une main devant ses yeux pour se protéger d'un éclairage surpuissant, fit mine de vouloir avancer. La barrière de journalistes le bloquait et ses gardes du corps n'en menaient pas large. Les résultats des élections avaient fait du bruit et l'homme, insouciant, et même plutôt fier de son succès, était maintenant agacé de voir la foule qui se pressait pour lui sous-tirer guère plus que quelques mots. Les premiers qu'il prononcerait en tant que Maire de Los Angeles. Son regard survola l'assemblée, sombre ; il se renfrogna, accorda une question à un journaliste à l'air un peu niais. « Monsieur Lynch, ne craignez-vous pas que votre jeune âge vous attire la critique de la population ? » Il réfléchit, prit son temps.
La réflexion est reine dans un monde où le mensonge règne au même titre que la criminalité.
« C'est elle qui m'a élu Maire de Los Angeles, malgré mon jeune âge. Cela ne peut signifier qu'une chose ; qu'elle a confiance en mes capacités. » Il marqua une pause avant de reprendre dans un sourire. « Et quand même ils auraient quelques reproches à me faire, il me serait aisé de remettre ceci sur le compte de mon inexpérience dû à mon jeune âge. » La tirade eut l'effet escompté et quelques rires échappèrent des gorges des journalistes. Il ne devait pourtant pas son succès, ni sa réputation à son humour ; à part quelques piques cinglantes et cyniques, il ne savait que rarement tirer les sourires et s'il ne recevait quelques aides pour la rédaction de ses discours, il serait sûrement bien incapable de tirer des sourires à son auditoire.
Le rire est le début de tout discours.
La rhétorique, toutefois, n'avait guère plus de secret pour lui. A l'instar des sciences pour lesquelles il nourrissait un très grand intérêt. User des métaphores et des cycles ternaires était devenu chez lui une seconde nature, presqu'un automatisme et si cela pouvait avoir le don d'agacer ses interlocuteurs, cette faculté qu'il avait, semble-t-il, naturellement, à s'adresser à d'autres personnes lui valait quelques regards admirés et un profond respect.

Physique
La silhouette longiligne passait, traversait la foule comme si elle n'existait pas. Sa main blanche se posait sur quelques bras pour repousser les gens sur son passage ; sa tête se baissait lorsque des regards furieux lui étaient lancés. Il ne devait pas être reconnu. Pas tout de suite. Pas maintenant. Il se fondait dans la masse telle une abeille dans une ruche ; sa carrure menue cachée par son long manteau qui le grandissait de quelques centimètres parvenait à se faufiler. Un mur se dressa devant lui, l'obligeant à s'arrêter. Il leva sur l'affiche un regard presque gris clair. Sa mâchoire tressaillit lorsqu'il la contracta ; ses poings se serrèrent. Ce visage lui était devenu insupportable. Ce teint blafard, ce regard sûr de lui et hautain. Et surtout, ces joues creusées pour des pommettes saillantes. Il en venait même à haïr ce col de chemise blanc, impeccablement repassé et immaculé et ce regard au fond duquel se lisait une détermination et une ambition exaspérante. Cette face représentée sur le mur, qui était placardée à tous les coins avec les élections qui s'étaient terminées plus tôt, il ne pouvait plus réussir à la voir. Ne la supportait plus.
Du bout du doigt, il remonta ses lunettes sur son nez avant de plonger ses mains dans les poches de son manteau. Le col relevé, il tâchait de faire bonne figure lorsque les regards se posaient sur lui. Oui, il était bien l'homme qui les surplombait sur une affiche politique. Oui, il était celui qu'il fallait pointer du doigt. Il observait la foule de toute sa hauteur, de son haut mètre quatre-vingt cinq ; affrontait quiconque le défierait, serait prêt à parer les coups des plus brutaux. Mais les seuls regards qui lui étaient jetés n'étaient pas haineux ; au contraire, même. Carol n'avait jamais été le sujet d'autant de regards aguicheurs de la part de la gente féminine. Les sourcils légèrement froncés, il releva la tête jusqu'à l'affiche. L'homme qu'il était dessus lui apparut alors sous un jour nouveau. Élégant et charismatique, se dégageait de lui une prestance rare et une classe naturelle. Comme s'il était fait pour poser devant les caméras. Comme ses faiblesses physiques précédemment remarquées, devenaient tout à coup ses meilleurs atouts.

Biographie
« Monsieur Lynch, comment expliquez-vous cette soudaine croissance de criminalité dans la ville ? » Les coudes reposant sur le bureau, les mains jointes devant ses lèvres pâles, Carol prit le temps de réfléchir à la question. Pour lui, la criminalité n'avait pas réellement connu d'augmentation depuis ces dix dernières années. Déjà adolescent, il connaissait les rues de Los Angeles pour être mal famées et dangereuses. Le soir plus que le reste de la journée, mais cette criminalité était toujours restée stable. Elle n'avait rien de comparable avec l'Ukraine, où il avait passé une bonne partie de sa vie depuis l'enfance, où les cadavres jonchaient presque le sol. Où les coups de feu remplaçaient les klaxons des voitures ; où un rire était aussi rare qu'un miracle. Le poids des regards sur lui, les silencieuses demandes le firent sortir de ses brumeux souvenirs. « Je ne pense pas qu'il y ait eu une hausse de la criminalité. Los Angeles a toujours été une ville riche en matière d'incidents et de meurtres. En revanche, il y a une baisse chez les forces de police qui, elle, est non-négligeable. Et la cruauté des crimes est en hausse perpétuelle, elle aussi. C'est principalement ces deux facteurs qui font croire à une augmentation de la criminalité. » Le silence accueillit son discours.
La vérité tranchait l'air.
L'air scalpait la vérité.
Un nouveau journaliste se manifesta. Prit la parole. « N'est-ce pas votre rôle que de faire en sorte que les forces de police soient plus réactives ? Que les habitants de Los Angeles puissent vivre en harmonie sans avoir à se soucier de se faire sauvagement étranglé en marchant dans la rue ? » Il ferma les yeux, inspira. Ils ne comprenaient rien à la politique, décidément. Le visage d'un homme cerné aux joues creusées lui apparut alors. Une boule se noua dans sa gorge. « Bien sûr que c'est mon rôle, mais je ne puis pas empêcher les policiers de choisir leur camp. Comment pourrai-je empêcher ceux censés nous protéger de se laisser bercer par le mal ? Qui, d'ailleurs, ne l'a jamais été ? Qui n'a pas flirté avec ce côté obscur si effrayant mais si attirant ? » De nouveau, le silence. Un sourire sournois étira ses lèvres dans un rictus. La rhétorique était son art ; il maîtrisait les mots et les belles paroles avec adresse et habileté. Ses années d'études, ses longues heures de nuit blanche à essayer de trouver une formulation pour ne jamais laisser placer le doute dans ses affirmations, portaient finalement ses fruits.
Daddy, be proud of me.
Be proud of me, daddy.
Que connaissaient ces gens de la peur ? Que savaient-ils de la guerre ? Rien. Ils prétendaient tout mieux connaître que tout le monde, c'était faux. Une illusion dans laquelle ils pouvaient baigner, du moment qu'elle restait une vérité lointaine. Lui avait connu la terreur, la voyait encore, la nuit. Il avait grandit dans deux mondes aux antipodes l'un de l'autre. La luxure, la richesse et le confort grâce à Veronica. Le désespoir, les tourments et la difficulté avec Sergueï. Les Etats-Unis contre l'Ukraine. Il aurait préféré l'Ukraine. Malgré la misère, malgré les cris à longueur de journée, malgré le chaos qui y régnait. Il aurait préféré l'Ukraine. Sa vie en Ukraine avait été radieuse, pendant un temps. Il avait connu la beauté et la tranquillité dans ce magnifique pays. Jusqu'à la séparation. Jusqu'à ce déchirement. « Monsieur Lynch ? » Il releva la tête, arqua un sourcil. Que lui voulait-on, encore ? « Pensez-vous être en mesure de tenir vos promesses lors de votre mandat ? » Il balaya la question d'un geste de la main. Personne n'était en mesure de mener son programme à terme. Personne. Pas même lui. Une autre question.
Il trouvait déjà difficile de concilier sa vie privée tumultueuse à ses ambitions professionnelles. Garder un œil sur les jumeaux, envoyer de l'argent à son père resté en Ukraine tout en feignant d'être proche de sa mère. De celle qui était la cause de la misère connue. De la misère passée. Celle qui, aussi sournoise qu'un rat, n'avait pas hésité à dépouiller son ex-mari, en lui prenant jusqu'à son dernier centimes. La rancœur le nourrissait. L'amertume le faisait vivre.
Daddy, forgive me.
Forgive me, daddy.
D'avoir faillit, de ne pas avoir su tenir ma promesse. D'obliger mes sœurs à rester en Ukraine pour veiller sur toi pendant que moi, je tente de reprendre le destin de Louka et Jarek. De les obliger à assumer des frais pour ton bien pendant que je dépense une somme moindre pour les études des deux derniers. De vivre dans un luxe exaspérant pendant que tu survis dans la rue.
Il fit un signe à l'homme assis à sa droite. Ce dernier se leva. « La conférence de presse est terminée. » Carol s'était déjà levé et s'éloignait. Laissait son long manteau voler derrière lui et les souvenirs d'un passé difficile le dominer.

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By Arold Macnam